Compte tenu de la régularité des façades et du caractère patrimonial de l’opération, il est préférable de prévoir une isolation par l’intérieur. Cette isolation pourrait être faite à partir de fibres de bois issues des déchets de la scierie et transformées localement en isolant. A partir du moment où l’on entame ce genre de travaux, on peut en profiter pour adapter le logement aux besoins spécifiques du foyer qui l’occupe.
La plate-forme peut être réinvestie temporairement de différentes manières, et servir d'interface entre les nouveaux programmes insérés dans le Viaduc et les éventuelles activités du bassin.
AJUSTER
PARTAGER
RETOUR
Pour plus de détails, voir la notice N°4.2
Plutôt que de proposer des projets sur l’opération de Ricardo Bofill, l’idée est de montrer des possibilités d’interventions. Si l’on prend comme cas d’étude le Viaduc, qui est la partie sur l’eau, on peut imaginer plusieurs scénarios pour répondre aux problématiques liées à l’édifice.
Tout d’abord, comme presque tous les logements construits dans les années 1960-1970, les logements du Viaduc ne répondent plus aux besoins de confort actuels, et on pourrait commencer par envisager une amélioration de l’isolation thermique.
La deuxième hypothèse est d’offrir aux habitants la possibilité d’adapter leur logement à leurs besoins. En effet, la cellule familiale a beaucoup évolué depuis les années 1960, et ces nouvelles organisations demandent des modifications dans les logements. Dans le cas d’une famille recomposée par exemple, comment organiser un logement dans lequel vivent seulement deux personnes en semaine, et six le week-end ? Outre la cellule familiale, d’autres regroupements de personnes sont possibles dans un même logement. La colocation par exemple, n’a pas les mêmes exigences spatiales qu’une famille, même si le nombre de personnes ne varie pas.
Dans le viaduc, les logements sont très cloisonnés, mais en réalité les points porteurs sont des poteaux en façades et des « noyaux porteurs » au centre. Le reste des plateaux peut donc être dégagé de toute cloison, ce qui offre une large amplitude d’intervention.
Les plateaux presque libres offrent donc un large champ de possibilités et nous invite à envisager une troisième investigation, celle de la mixité programmatique pour redonner l’opération à tous les habitants. En effet, dans ce quartier presque entièrement occupé par l’opération de logements de Ricardo Bofill, la mixité programmatique est quasiment inexistante. De plus, les copropriétaires du Viaduc et des Arcades tendent à privatiser l’opération, en limitant l’accès à la rue menant à la plate-forme, et en s’opposant aux activités sur le bassin. Intégrer de nouveaux programmes dans le viaduc permettrait de redonner l’opération de Bofill au plus grand nombre.
L’opération de Ricardo Bofill qui parait d’abord complètement figée, offre en réalité plusieurs possibilités de mutation pour le futur.