photo de Laurent Kronental

Pour plus de détails, voir la notice N°3.2

 

L’opération de Ricardo Bofill située entre Montigny-le-Bretonneux et Voisins-le-Bretonneux a été réalisée entre 1978 et 1986 et son évolution pose aujourd’hui de grandes questions en raison de son aspect patrimonial.

A la fin des années 1970, l’architecte catalan Ricardo Bofill, invité par Serge Goldberg, directeur de l’EPA, propose un premier projet d’environ 1000 logements, dans lequel des bâtiments encadrent un bassin central. Seulement le projet est jugé trop dense par la nouvelle municipalité qui demande une réduction du nombre de logements.

Le projet final est composé de plusieurs parties : les Arcades, le Viaduc et les Temples du Lac.

 

L’opération des Arcades est faite de six blocs de quatre niveaux chacun regroupant 388 logements privés. Ils sont installés au dessus d’un niveau souterrain regroupant les caves et les parkings, ce qui permet de rendre toute l’opération piétonne.

 

La seconde partie de l’opération est une avancée de logements sur l’eau. Ils sont organisés sous forme de six blocs de cinq niveaux traversés en rez-de-chaussée par la rue Jacques Cartier. On compte 74 logements privés.

De l’autre côté du bassin, à Voisins-le-Bretonneux, se trouve le projet des Temples du Lac qui regroupe des logements sociaux et des logements en accession à la propriété.

 

L’ensemble de l’opération s’articule autour d’un bassin artificiel d’environ 14 ha. Ce bassin est prévu dans le plan réalisé par l’EPA pour être un bassin de rétention d’eau connecté à plusieurs autres bassins de rétention. Le bassin ne remplit pas de manière optimale ses fonctions de bassin de rétention car le projet a été modifié pour répondre aux exigences esthétiques de Bofill et pour accueillir des activités nautiques. Or, la qualité de l’eau et les réticences des copropriétés empêchent finalement les loisirs sur le bassin. Il y a seulement quelques pécheurs et un triathlon annuel.

 

Pour plus de detail, voir la notice n°

 

Aujourd’hui un Plan Local d'Urbanisme (PLU) intercommunal est en cours d’élaboration. Il prévoit d’inscrire l’opération de Bofill comme « bâtiments remarquables », dans l’espoir de protéger, à terme, cette opération au titre des monuments historiques.

On peut bien sûr questionner un projet aussi monumental et coûteux, que l’on n’autoriserait probablement plus aujourd’hui, cependant les habitants de l’opération ont l’air très satisfaits. On doit donc considérer cette opération comme un patrimoine existant, et agir en fonction. Comment peut-on accompagner l’évolution de cette opération dont les qualités reposent en grande partie sur la régularité des façades et la composition symétrique ? Quel futur peut-on envisager pour cette opération qui paraît complètement figé, voire intouchable ? Comment peut-on redonner l’opération à tous les habitants, et plus uniquement aux copropriétaires qui se la sont appropriée?